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Peut-on encore éviter les répercutions de la surconsommation humaine ?

L’homme moderne a enfin pris conscience de sa surconsommation énergétique. Malheureusement, il est trop tard. Nous savons déjà que les dégâts sur la planète sont irréversibles. Alors pourquoi tant d’efforts pour restreindre notre consommation ?

Bien que l’avenir de la Terre ne soit pas radieux, un geste mondial imminent peut encore limiter la dégradation de la planète. Aujourd’hui, que risquons-nous ? Ce fameux « réchauffement climatique » dont on nous parle tant est la principale conséquence de nos actes. Mais cela va plus loin que deux-trois degrés supplémentaires par siècle. Il entraînerait avec lui nombre de perturbations dont une dévastation massive d’écosystèmes menant à de nombreuses extinctions d’espèces et d’importantes famines, il nous faudrait faire face à de nouvelles maladies mortelles et une grande diminution de l’eau potable disponible, ajoutons à cela la fonte des glaciers et une augmentation des pluies torrentielles et des cyclones élevant le niveau de la mer et inondant les zones côtières. Sans parler des conflits géopolitiques qu’il en découlera. Un scénario type de science-fiction déjà au programme des chaînes infos. Il faut avoir conscience que ces répercussions sont plus qu’imminentes, plusieurs îles (telle l’Ile Lohachara en Inde) ont déjà été submergé par l’océan ou en sont menacées. Mais c’est surtout des milliers d’individus qui ont déjà dut être relogés ces dernières années, après qu’ils y aient perdu leur terre, leur maison et leurs souvenirs.

Les îles Kiribati

Atoll de Marakei, Iles Kiribati. Archipel menacé d'innondation permanente par la montée du niveau de l'océan.

Ces conséquences ne pourront être évitées, ce que nous pouvons encore contrôler est jusqu’à quelle intensité ces catastrophes climatiques vont s’abattre sur nous. Diminuer notre diffusion de gaz néfastes dès aujourd’hui et ralentir l’effet de serre pourraient sauver nombre d’êtres humains. Alors que nous devrions tous se détourner de notre mentalité du matériel, freiner notre dépendance aux transports et être moins accroc à la viande, nous persistons dans notre société du gaspillage. Nous nous devons de diminuer notre exploitation sans limite des hydrocarbures, de mettre un terme à la déforestation inutile et d’être solidaire avec les populations en difficultés. Pour stopper l’empoisonnement de l’atmosphère, il faudrait réduire de moitié (au moins) les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto visant à modérer cette pollution a pour objectif une diminution de 5,2% sur la base des émissions de gaz à effet de serre de 1990 des pays industrialisés seulement, nous sommes donc très loin du compte. De plus, les Etats-Unis, plus gros pollueur au monde, n’a pas ratifié le traité.

La planète fait ainsi face à un problème majeur : les pays du Nord refusant dans l’ensemble de sacrifier leur confort et leur avance s’opposent aux pays en voie de développement n’acceptant pas de ralentir leur croissance pour corriger l’erreur commise par ces états industrialisés. Une querelle sans solution fondamentale qui a pour victime les populations du Sud déjà en proie aux chocs climatiques.